Notre-Dame de l’Assomption
L’église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption à La Gleize est un édifice de style roman construit en plusieurs étapes à partir du début du XIIe siècle. Sa présence est déjà mentionnée lors du dénombrement des paroisses en 1130. Sa principale particularité réside dans l’absence de nef latérale côté nord ; elle est donc formée de deux nefs d’inégale longueur : une grande nef centrale et une nef latérale côté sud.
La Gleize , l’église , ces deux noms se ressemblent! Au fil des siècles , le village, qui était le siège de la paroisse avec son église , a vu son nom changer avec l’évolution du langage pour devenir Glezia , Lesglize, Glexhe… et finalement La Gleize.
Patrimoine
L’église détient un important patrimoine d’œuvres de grande beauté et de rareté, dont la présence peut paraître étonnante dans une église villageoise . C’est par les liens que l’église et la paroisse ont longuement entretenus durant plusieurs siècles avec la principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy, que l’église a acquis de tels trésors ; certaines de ces œuvres proviennent en effet de l’ancienne abbaye de Stavelot ; des informations détaillées sur ce patrimoine sont disponibles sur le site du CIPAR (Centre interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux), et son article sur «La Gleize : une église riche en patrimoine »
https://cipar.be/2023/07/20/la-gleize-une-eglise-riche-en-patrimoine/
Décembre 1944
En décembre 1944, lors de la contre-offensive von Rundstedt, le village de la Gleize est très sévèrement touché ; l’église sert d’hôpital pour les blessés des deux camps pendant les combats et d’abri pour les survivants gleizois. Cela n’a pas empêché que l’édifice soit bombardé : effondrement du clocher, murs transpercés par des obus… Ces tirs aveugles ont enseveli des blessés sous les décombres… d’autres ont parfois miraculeusement survécu comme ce soldat allemand revenu à La Gleize 50 ans après l’offensive pour apporter une bougie en signe de paix .
Dans un tel contexte, les dégâts matériels viennent au second plan… mais la reconstruction de l’église et la préservation de son patrimoine étaient une priorité pour les villageois : reconstruire leur village et leur église, effacer les traces de ces moments tragiques pour mieux se relever et espérer en des lendemains meilleurs…L’église fut reconstruite en deux ans, de 1949 à 1951…mettant fin à la célébration des offices dans des baraquements en planches installés dès 1945 dans le jardin du presbytère, lui aussi partiellement démoli .
Le texte du panneau d’accueil placé récemment à l’entrée de l’église se termine par ces mots à l’adresse de tout paroissien et visiteur : Fais en sorte que cette église reste et soit une maison de prière et de paix.
Aujourd’hui
Le dernier Curé de la paroisse a quitté La Gleize en 1983 ; la paroisse a alors pu bénéficier de la collaboration de prêtres salésiens de Farnières pour assurer les services paroissiaux , jusqu’à la mise en place de l’Unité Pastorale de Stoumont, celle-ci étant aujourd’hui intégrée dans notre Unité Pastorale Les Clochers entre Monts et Ponts.
Au départ du dernier Curé, le presbytère a été vendu à la Commune et le bâtiment est devenu le Musée Décembre ’44.
Guy Colson
Juillet 2025
