Wanne

Sainte Marie-Madeleine

L’origine de l’église de Wanne remonte aux années qui ont suivi la création de l’abbaye de Stavelot, lorsque les bénédictins évangélisent nos contrées, au 8e ou 9e siècle. La première mention, sur une liste dressée au commencement de l’abbatiat de Wibald, date de 1130. A cette époque, la vie était rude dans nos Ardennes, les chemins rares et peu carrossables. Pourtant les conversions étaient nombreuses et la participation aux offices très suivie. Les édifices de cultes se trouvaient rapidement trop exigus.
L’église primitive, dont on peut supposer qu’elle se trouvait au même emplacement que l’actuel bâtiment, semble avoir été agrandie et reconstruite à plusieurs reprises au cours des siècles, mais les preuves formelles manquent jusqu’en 1544.En 1544, on note le début de la reconstruction de l’église avec sa tour, véritable forteresse. Ces travaux s’achèvent en 1549.
En 1606, un ouragan détruit le clocher. Il est reconstruit tel que nous le connaissons aujourd’hui.

C’est en 1844, que le sanctuaire, devenu trop exigu, est reconstruit comme nous pouvons encore l’admirer. De l’ancienne construction, seule la vieille tour subsiste. Après la fin des travaux, en 1847, la nouvelle église est solennellement consacrée par Monseigneur Van Bommel, évêque de Liège.

A la même époque, fut érigé un nouveau presbytère qui persista jusqu’en décembre 1944, date à laquelle, comme tout Wanne, il subit les bombardements de l’offensive des Ardennes. L’église, elle-même, fut gravement endommagée, et son toit percé. Après les bombardements, lorsque les villageois pénétrèrent dans l’église, ils ne découvrirent que du mobilier saccagé. Seule la statue du Sacré Cœur de Jésus, intacte, ressortait des gravas… L’église sera restaurée en 1948 et 49 et un nouveau presbytère construit en 1953.

Parmi l’important mobilier, on remarquera :
Le maitre-autel qui remplace celui détruit en 1944 et provient de l’ancienne chapelle du « Vaux-Hall » de Spa, anciennement un orphelinat. Il comporte une « Dernière cène » œuvre du peintre Henri Duloup (1735)
La Vierge à l’Enfant (autel de gauche) A l’origine, Vierge de procession. En bois polychromé, elle date du 19e siècle.
Saint Joseph et l’Enfant (autel de droite) en bois polychromé.
Un Saint Sébastien remarquable datant du 16e siècle, provenant de l’église de Stavelot.
Sainte Marie-Madeleine, patronne de la paroisse. Statue du 16e siècle en bois polychromé.
Saint Jean, en bois polychromé. Il porte la main à la tête et tient un livre dans la main gauche. Longtemps, les anciens ont confondu cette statue, la prenant pour Sainte Apolline d’Alexandrie, vierge et martyre !