Alors que nous sommes à la veille de fêter Noël, le Seigneur vient une fois encore nous demander notre collaboration pour mener à bien son projet de salut pour l’humanité : « Veux-tu bien accueillir le Messie pour le donner au monde ? »
Devant cet appel à l’humanité, nous avons aujourd’hui la figure de Joseph.
Pour Joseph, les choses ne sont pas simples.
Il a comme projet d’épouser Marie, mais elle est choisie par Dieu pour mettre au monde le messie. Tout s’écroule pour Joseph, celle qu’il avait choisie, voilà qu’elle attend un enfant et que Dieu a un autre projet pour elle ; il ne lui reste plus qu’à renoncer à son projet.
Mais Dieu vient demander à Joseph de collaborer à son projet de salut : « Joseph, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, ta promise, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ».
Et Joseph fait le pari de la confiance. Il accepte de devenir le père de cet enfant Dieu, sans très bien savoir où tout cela va le mener…
Une fois encore, Dieu ne vient pas avec des signes « marteau », il appelle à un acte de foi, une démarche de confiance. C’est toute la délicatesse de Dieu qui se manifeste une fois encore : une simple invitation, la liberté laissée à l’homme d’accueillir ou de refuser le projet de Dieu, son projet d’alliance.
N’est-ce pas la même chose avec l’enfant de la crèche ; ce Jésus né au fond d’une étable, est-ce là une preuve en béton ?
Et lorsque nous partageons le pain et le vin à chaque eucharistie ?
Dieu donne des signes de sa présence, mais juste assez pour ne pas forcer les portes.
Et moi, qu’est-ce qui m’aide à entrer dans les projets de Dieu, qu’est-ce qui me freine dans l’accueil de ces projets?
A travers sa Parole, le Seigneur nous rappelle qu’il a besoin de notre collaboration pour mener à bien son projet de prendre soin de l’humanité, tout comme il a eu besoin de Joseph et Marie pour que son fils devienne homme parmi les hommes, et qu’il puisse prendre soin des hommes de son temps
Ce matin encore, Dieu nous lance un appel à l’aide : « S’il te plaît, veux-tu m’aider dans mon projet d’amour ? »
Notre « oui » à Dieu sera alors peut être, comme pour Joseph, simple réponse aux appels de ceux qui nous entourent, comme par exemple :
- Appel de mon conjoint qui demande un peu plus de tendresse, un peu plus d’attention, un peu plus de présence, un peu plus de reconnaissance dans les tâches effectuées ;
- Appel des enfants qui attendent une présence affectueuse, des encouragements plutôt que des reproches, la reconnaissance de leurs talents ;
- Appel de nos parents qui attendent une visite, des nouvelles, parents qui attendent nos confidences parfois, ou de s’entendre dire l’importance qu’ils gardent à nos yeux ;
- Appel des solidarités de toutes sortes, entre voisins, dans la paroisse, dans notre village, avec ceux qui sont dans le besoin, proches de nous ou plus loin de nous.
